Parlons, parlons [PV Elise]

"-Hum... Che poulet est vraiment délichieux !" fis-je en me délectant de mon repas.
Quelques regards se tournèrent en ma direction, l'air étonné. Je rougis et me rasseyait sur ma chaise. J'aimais bien manger au restaurant le midi. Je n'étais pas un cordon bleu en cuisine et la moitié de mes économies passait dans des plats ratés ou brûlés. Je finissais tranquillement mon repas avant de me lever, non sans avoir payer la jolie serveuse. Un petit clin d’œil discret la fit rougir puis je partis. J'avais besoin de prendre l'air. Mes pas me guidèrent vers le parc. J'observai le paysage. Quel jour étions-nous, aujourd'hui ? Le... 15 ? Non, le 16. Le 16 avril. Cela faisait si longtemps... Une larme perla au coin de ma joue. Je leur en voulait mais je m'en voulais également. J'avais été stupide. Stupide de ne pas avoir mieux réagis. Le soleil était bien haut, il devait être environs 14h. Sa chaleur effleurait mon âme sans jamais arriver à venir la réchauffer. Seule ma peau blanche captai ses rayons. Après être restée dans l'ombre à mon arrivée, je me suis décidée à sortir pour Noël. Mon premier Noël sans famille. Et sans amis. Enfin, la vie avait repris son cours normal lorsque les beaux jours de printemps étaient revenu. Quelqu'un de déprimé se sent forcément mieux au soleil. Sauf quand il est si déprimé qu'il ne le supporte plus. J'avais eu de la chance de ne pas être tombée assez bas pour ne plus pouvoir me relever. À Gay Town, je me reconstruisais, lentement mais sûrement. J’espérais, en sortant de mon logis, faire des rencontres et me créer des liens. Après, c'était normal que cela ne vienne pas d'un coup. Je m'asseyais sur un banc et contemplait le paysage. C'était magnifique. Je souris. La vie valait la peine d'être vécue, j'en étais certaine. Quand je serais plus sûre de moi, quand j'aurais enfin tourné la page, je deviendrais psychologue. Et j'apaiserais les maux les plus dur. Certains pourront croire que c'est impossible. Si moi même avait tenté de me suicider, comment empêcher le pire auprès des autres ? Mais moi, j'étais sûre d'une chose. Je pourrais les stopper. Car, à présent, je savais exactement ce qu'ils ressentaient, ce qu'ils éprouvaient. Je serais là pour eux.

Driiiiiiiiiiiiiiiiiing! Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing! Fut ce qui me réveilla. Raaaah saloperie de réveil! J'suis fatiguée merde! Connard vas! Bref.J'ouvris les yeux à contrecoeur, encore mal réveillée, et resta un long moment à fixé le plafond. Non je ne suis pas fascinée par des poneys fluorescents collé au plafond non! Je suis juste dans mes pensée. Je suis comme ça moi. Après de longue minute -très longue- je consentis enfin à me lever, hallelujah! Un miracle! Belle, mon berger allemand, dormait dans un coin de la chambre. Elle était si calme que je l'avais presque oubliée. Aujourd'hui, j'avais prévu de l'emmener faire une balade au parc. Elle était si paisible que je n'eus pas le coeur de la réveiller tout de suite, je la laissa encore dormir, le temps que je finisse de me préparer. Lentement, très lentement, je me dirigea vers mon placard, et sortis mes vêtement soit : Un slim bleu, un décolleté mettant en valeur ma poitrine. Ainsi que des kaporals bleues marines. Je chercha ensuite du regard mon Longchamp bleu gris. Je le vis enfin, dans un coin de ma chambre, sous des tonnes de croquis. Je soupira, quel bordel! Je je pris, l'ouvris et y pris ce que j'avais besoin, mon porte-monnaie. Cinquante euro pas mal! Je reposa mon porte-monnaie dans mon sac, et ajouta à l'intérieur un paquet de mouchoir, des chew-gum, blackberry curve, et un gilet au cas ou. Ah! Enfin prête à sortir! Enfin, avant passage à la salle de bain! Je sorti ma trousse de maquillage pour.. ma maquiller -sans blague? o/-! Une touche de mascara, un peu d'eye liner, du rouge à lèvre et voilà, prête. Je sorti de la salle de bain pour aller réveiller Belle.
-Belle, aller c'est l'heure de la balade.
Au mot "balade" elle se releva en aboyant la queue frétillante, et me lécha le visage. Je l'avais adoptée depuis seulement trois jours, mais elle se sentait déjà chez elle. J'avais un don avec les animaux. Je sorti de ma chambre, Belle me suivit. Non je ne prenais pas de laisse, elle n'aimait pas les laisses ma Belle, elle m'obéissait au doigt et à l'oeil. Je descendis les escaliers de ma maison, et ferma la porte à clé derrière moi.

***

A peine dehors, Belle se mit à courir partout. Je la laissa faire, un sourire collé aux lèvres. Toutes les deux, nous mîmes quelques minutes pour arriver au parc. L'herbe vert et les arbres rendait cet endroit presque irréel. Belle aboyant et se mit à courir vers une jeune fille aux cheveux bleu -Trop beau soit dit en passant- et j'eu juste le temps de crier:
-BELLE STOP!
Elle s'arrêta à quelques mètre de la jeune fille. Je me dirigea en courant vers elle et lui demanda:
-Ça vas, elle ne t'as rien fait? Je suis désolée c'est la première fois qu'elle vient ici.

Perdu dans mes pensées, je ne vis pas tout de suite le berger qui me fonçaient actuellement dessus. Un berger ? Mon cœur fit un bond ainsi que mon corps tout entier. En 1 dixième de seconde, j'étais déjà dix mètres plus loin. Non pas que j'ai peur des chiens. En fait, j'aimerais même en avoir un. Ma situation financière ne me le permettait malheureusement pas et c'est avec tristesse que j'avais mis de côté cette possibilité de ne plus être seule. Une jeune fille qui devait à peu près avoir mon âge courait après la bête en criant :

"- BELLE STOP !"

Mais la dite Belle s'arrêta quelques mètres avant moi. Elles n'avaient pas l'air méchantes, aussi bien la chienne que sa maîtresse. Cette dernière arriva en peu de temps à ma hauteur, toute essoufflée. Elle s'excusa :

"- Ça va, elle ne t'a rien fait? Je suis désolée c'est la première fois qu'elle vient ici."

J'examinai la fille de plus près. Elle avait les cheveux et les yeux bruns. Elle avait l'air un peu réservée mais sympathique. Je décidai que cela ne me coûtait rien de sympathiser avec elle et aussi je répondis, d'un ton enjoué :

"- Mais non, ne t'inquiètes pas ! Les chiens sont toujours un peu fous lorsqu'ils sortent en promenade. Et puis, ce n'est pas comme si elle m'avait réellement percutée !"

Je riais pour détendre l'atmosphère puis engageai la conversation :

"- Elle s'appelle Belle, c'est ça ? Ce nom lui va très bien, elle est superbe !"

Après tout, parler du chien qui avait failli me renversé était le meilleur moyen de faire connaissance avec cette jeune femme. Qui sait, ma solitude en serait peut-être moins grande ? Quelques oiseaux s'étaient posé près d'elle. Je fronçais les sourcils. Elle avait l'air d'avoir un lien très particulier avec les animaux. Elle me plaisait beaucoup. Et il était temps que je me fasse des amis.

J'observais la jeune fille, toutes éssouflée. Belle se tenait à côté de moi la queue frétillante. Je souris et lui caresse le haut du crâne avec douceur. La jeune fille te dis :
"- Mais non, ne t'inquiètes pas ! Les chiens sont toujours un peu fous lorsqu'ils sortent en promenade. Et puis, ce n'est pas comme si elle m'avait réellement percutée !"
Elle avait l'air gentille. Elle continua de sa douce voix:
"- Elle s'appelle Belle, c'est ça ? Ce nom lui va très bien, elle est superbe !"
Comme si elle avait compris, Belle s'approcha d'elle et lui lécha la main en aboyant joyeusement. Je laissa mon regard errer dans ce paysage de verdure. Après plusieurs minutes de silence, je lui dit:
"-Comment t'appelle tu? Moi Elise."